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PAS ENCORE TRADUIT VIE DE LA BASE

Rescue, pompiers et medics

Il y a un médecin à DDU. Mais ce n’est pas suffisant.

Il y a un médecin à DDU. Mais ce n’est pas suffisant.

En bonne santé

On est bien en forme pour aller en Antarctique. Nous avons passé des tests physiques et psychologiques. En théorie, il n’y a personne d’allergique sur la base. Mais comme les hivernants vivent un an dans des conditions de vie bien différentes de celles de la métropole, il faut être suivi. Et personne n’est à l’abri d’un accident.

Hôpital et Medics

Durant mon hivernage, il y a eu des accidents, des blessures bêtes (parce qu’il n’y a pas de façon intelligente de se faire mal), de l’usure ou des carences. Sophie (la médecin) classait les hivernants entre « ceux qui ont mal au dos et ceux qui ont mal au genou ». Moi, j’avais mal au dos.

Oui, il y a un hôpital à DDU. Un bloc opératoire rudimentaire, un cabinet dentaire, une salle d’examen, une pharmacie et un bureau dans le bâtiment 42. La médecin a été urgentiste de l’hôpital public en France. Elle a reçu des formations supplémentaires en secourisme, en dentaire, etc. Mais elle ne peut pas tout faire toute seule.

D’abord, elle n’est pas isolée de la métropole. En cas de doute, elle peut demander des conseils à ses collègues des TAAFs. Et puis, il y a la télémédecine… Ca, c’est un runing gag : tous les ans, les tests de connexion échouent. Quoi qu’il en soit, on n’opère pas tout seul. C’est pourquoi Sophie a formé des hivernants pour la seconder. Ce sont les « médics ». Mais il faut aussi des personnes formées au secourisme pour extraire et transporter des personnes potentiellement blessées jusqu’à l’hôpital, et des pompiers pour extraire des personnes de potentiels bâtiments en flammes.

Secourisme

Moi, j’étais secouriste, « rescue ». J’avais jusqu’à présent une formation de SST (Sauveteur, Secouriste du Travail) et une formation de travail en hauteur pour me sécuriser moi-même en altitude. Mais « rescue », c’est encore un autre niveau de complexité.

Extraction au Mont Rose : Natacha (ornithologue) et moi en train d’extraire un campagnard (dans la barquette) suivant les indications de Sophie (médecin) et Florent (lidariste)

On s’est beaucoup formé à faire des attelages pour extraire les gens sans (trop) se fatiguer et la méthode A B C D E pour dresser rapidement un bilan général de la situation (à transmettre au médecin) et d’identifier les points problématiques à traiter en priorité.

Pompiers

La base historique de Port Martin a brûlé en 1952. Les survivants se sont installés à DDU. On a très peur du feu à Dumont d’Urville. Sur la base, les bâtiments sont éloignés les uns des autres pour éviter une propagation du feu, alors que d’autres pays ont fabriqué des bases compacts pour éviter la déperdition énergétique (par exemple Neumayer).

Nous sommes tous formés à la manipulation d’un extincteur et six personnes sont formées à entrer dans un bâtiment en flamme et extraire quelqu’un. Moi, j’ai fais partie des gens qui les aidés à s’habiller.

Lise dans son habit de pompier (sans les bottes).

J’ai participé durant tout l’hivernage aux exercices et formations. Une fois tous les 15 jours, nous avions une formation « rescue » avec Sophie et une fois par mois, nous avions un exercice incendie avec Ugo. C’était un gros engagement pour certains. Il faut toujours un « médic » et des pompiers sur la base. Donc, les pompiers d’astreinte ne pouvaient pas sortir de la base pour partir en manip ou aller se promener comme ils l’entendaient.

Pour ma part, j’ai beaucoup aimé ces formations et exercices. Elles peuvent toujours servir.

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